STACI, les recettes d’une réussite française à l’international – 2/3 Assurer son autonomie technologique pour maîtriser son destin

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Thomas Mortier, CEO de STACI, poursuit le triptyque consacré à l’histoire de son groupe devenu en 20 ans une entreprise logistique internationale. Il explique dans ce second volet pourquoi et comment l’entreprise décide de se doter de son propre système d’information et de gestion.

Pour être compétitif : limiter les coûts, personnaliser ses prestations et dupliquer rapidement ses installations

STACI se retrouve rapidement face à une problématique liée à sa croissance accélérée et à la nécessité de maintenir des coûts d’exploitation maîtrisés. Il lui faut disposer d’une gestion des flux dans ses entrepôts qui soit à la fois réactive et duplicable ; c’est pourquoi très vite la décision est prise de développer un système informatique propriétaire qui soit simple à mettre en œuvre et à développer, mais qui puisse aussi disposer de fonctionnalités adaptées aux contraintes particulières de chaque client.

L’outil est développé par des développeurs externes, mais coordonné en interne. Des mises à jour mensuelles enrichissent les fonctionnalités de l’outil et le système a été connecté systématiquement dans chaque entrepôt partout en France, en Europe puis dans le monde ce qui a obligé de traduire l’interface en 7 langues. L’organisation de nos 62 plateformes logistiques multi-clients autour de la mutualisation des ressources est génératrice d’économies d’échelle significatives. Ce modèle permet de faire varier les coûts et de proposer une structure tarifaire “pay as you use”, à l’inverse des solutions logistiques mono-clients avec des structures de coûts fixes sur des sites logistiques dédiés.

Nos équipes apportent chaque mois à nos clients des fonctionnalités nouvelles (réception et contrôle des produits, stockage, préparation de commandes, kitting, co-packing, cross docking, transport, reverse logistique, financement des stocks, facturation et encaissement, call center, API & web services, portails web BtoB, sites e-commerce, places de marché).

Notre recette est de tourner sur « un seul moteur » mais de « customiser la carrosserie » selon les besoins de nos clients. Ils bénéficient ainsi d’outils fonctionnels et puissants et ne payent que pour ce qu’ils utilisent effectivement.

Un modèle optimisé aux produits non marchands

Nous proposons nos solutions aux retailers, la grande distribution en particulier passant d’un petit nombre de campagnes de communication nationales par an à une multitude de campagnes ciblées et locales. Les flux sont très importants et la moindre date événementielle dans l’agenda (black Friday, fête des pères, …) devient l’occasion d’organiser des events et des animations en magasin. PLV, théâtralisation, présentoirs, échantillons, flyers, affiches, kakemonos, goodies et produits promotionnels, l’image de marque des marques sur le terrain est essentielle, les lancements de produits ou les campagnes de « marketing/com » exigent un respect impératif de qualité et de délai de livraison tout en facilitant la livraison de supports personnalisés.

Pour toutes ces raisons, nous investissons énormément chaque année dans la R&D. Et si nous sommes des logisticiens, nous ne passons pas à côté du monde du digital. Murs d’écrans, affichage digital dynamique, solutions tactiles interactives, écrans publicitaires, menus digitaux, systèmes audio en points de vente, depuis 10 ans, notre filiale Pixel Inspiration propose des solutions pour accompagner nos clients dans leur transformation digitale pour qu’ils bénéficient d’une solution digitale en regard de leur stratégie.

Une attention toute particulière à la trésorerie

Enfin, nous sommes aussi concernés par la trésorerie de nos clients, c’est la raison pour laquelle nous pouvons nous occuper du financement de leurs stocks, de la gestion des réapprovisionnements auprès de leurs fournisseurs, de la facturation de leurs propres clients et du recouvrement des factures. L’enjeu des délais de paiement est pour nous une réalité et nous participons à améliorer le BFR de nos clients en leur permettant d’externaliser des fonctions supports.

Cette autonomie technologique nous a laissé libre du choix de nos implantations et a permis d’intégrer rapidement des nouveaux comptes en France. Ceci fait, nos ambitions se sont tournées à l’international et là, nous relevons d’autres défis.

L’effet COVID

On ne peut nier que la crise sanitaire a entraîné son lot de conséquences sur notre activité. La sidération passée, nous avons réussi à maintenir une activité minimum, car les mesures de confinement n’étaient pas prises en même temps dans tous les pays, la baisse d’activité des uns étant compensée par la reprise chez d’autres. En revanche, la diffusion des gels et des masques dans les points de vente et les sièges a pu représenter jusqu’à 25 % de notre activité durant les mois les plus durs. Ce fut tout de même un épisode éprouvant pour l’ensemble des collaborateurs. Cette crise a accéléré plusieurs tendances déjà inscrites dans le temps, comme l’externalisation chez les entreprises, la transformation numérique et les concentrations dans différents secteurs. Nous avons également assisté à la baisse des effectifs des forces de vente chez plusieurs de nos clients qui nous ont sollicités pour livrer directement des points de vente. Certains produits non marchands ont disparu, notamment les imprimés, quoi qu’il faille nuancer dans certains secteurs fortement éprouvés comme les tours opérateurs qui éditent de nouveau beaucoup de catalogues que nous diffusons pour eux. Là encore, notre système centralisé, mais flexible a fait ses preuves en facilitant les changements de consommation chez nos clients qui ont pu rapidement mettre à jour leur interface de commande et de gestion de stocks.

Au final, après une dizaine années passées à renforcer notre présence en France grâce à un positionnement novateur et une interface facile à « scaler », STACI s’est sentie prête à proposer ses offres sur les marchés des pays voisins. Mais là encore, il a fallu mettre en place un modèle à la fois reproductible et adapté aux particularités de chaque marché : un parcours qui constitua d’abord à commettre des erreurs et en tirer des enseignements.

Retrouvez la première partie de ce dossier ICI

Retrouvez la troisième partie de ce dossier ICI

Retrouvez STACI, le 25 novembre prochain aux Chemins de l’innovation #7

About the Author

L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

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