Engager les PME dans l’innovation, c’est maintenant ou jamais ! – 2/3

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Le 25 novembre 2021, la CCI 92 accueillera dans ses locaux la prochaine édition des Chemins de l’innovation, événement phare pour la filière communication. Après une première partie consacrée à l’innovation, moteur de la relance économique, William Prost poursuit son plaidoyer en faveur de l’innovation dans les PME, vecteur de la transformation des technologies et des organisations.

L’innovation doit aller au-delà du coup de com’

La filière communication est une actrice économique majeure des Hauts-de-Seine, et elle est composée pour plus de 90% de TPE/PME. En dépit d’un manque de moyens souvent contraignant, ces dernières doivent utiliser leurs considérables atouts pour innover sans pourtant se laisser aller à du « techwashing » qui se révèlera nocif à moyen terme.

A ce vivier de petites structures, il faut rajouter la myriade de start-ups qui ont éclos avec leurs offres de service souvent en rupture des circuits traditionnels

Parmi les moteurs de l’innovation, les trois principaux sont :

  • L’économie. Dans le premier volet, j’ai abordé la relance économique comme une motivation majeure des chefs d’entreprise pour augmenter le chiffre d’affaires et / ou la marge, assurer la pérennité de l’entreprise en anticipant les tendances de son marché et de son environnement, fidéliser les clients, rester compétitifs,
  • L’engagement volontaire (ou imposé) n’est pas à négliger. Les motivations principales peuvent concerner le respect de l’environnement, l’engagement social vers un management plus harmonieux, l’adoption  de meilleures pratiques en matière de management, de facturation, de communication responsable,
  • La contrainte réglementaire qui demeure la motivation dominante des nombreux changements intervenant dans les PME.

Lorsqu’on parle d’innovation, beaucoup de PME pensent d’abord à la transformation digitale de leur propre cœur de métier ou d’activité alors qu’elles devraient s’intéresser également aux innovations relatives à leurs fonctions support.

Il est nécessaire qu’elles pensent de façon globale et puissent intégrer de nouvelles compétences afin d’émuler l’innovation au sein de leur organisation. Encore faut-t-il savoir agir sur le fond plus que sur la forme.

Une CCI peut favoriser ces changements et présenter aux chefs d’entreprises les bons interlocuteurs et les structures adéquates pour les accompagner.

Car le risque est de considérer l’innovation comme un simple levier de communication, et d’oublier que l’innovation est un investissement à part entière. Or, il n’en demeure pas moins vrai que le plus souvent les PME ne peuvent se permettre d’intégrer des solutions innovantes par le seul biais de prestataires.

Ce serait, de toutes les façons, un mauvais calcul car cette innovation «par procuration», ne répondrait que superficiellement aux vrais enjeux.

L’innovation, une véritable démarche opérationnelle

Si l’innovation n’est pas une posture, elle doit s’inscrire dans une démarche opérationnelle visant à transformer à la fois l’activité de l’entreprise, mais aussi, à répondre aux préoccupations des fonctions supports cherchant à limiter les tâches chronophages pour se concentrer sur des actions à forte valeur ajoutée.

Du constat jusqu’à l’intégration d’une innovation dans l’entreprise, en passant par l’acculturation des collaborateurs et leur engagement, de nombreuses étapes doivent être franchies sous peine d’entraîner retards, malentendus et dissensions.

Enfin, une part non négligeable des PME songe à s’associer à un partenaire de grande taille capable de soutenir les investissements nécessaires à l’innovation. Mais de l’association à l’absorption, beaucoup de petites entreprises craignent d’y perdre leur identité propre et leur autonomie.

Il est essentiel pour elles de chercher à se confronter au plus tôt à des soutiens, des conseils, aux clients mais aussi (et surtout) aux porteurs de contradiction.

Dans cet esprit, il faut accepter d’être bousculé dans ses certitudes et de remettre en cause son modèle d’innovation qui paraissait s’imposer. Là encore, la CCI est une interlocutrice engagée qui facilite le travail de réflexion et la mise en œuvre des décisions prises.

Malgré tout, une PME est un navire qui a besoin d’un capitaine à la barre. D’immenses responsabilités pèsent sur les épaules d’un chef d’entreprise, et de ses associés. Rien de bon n’est possible si un cap n’est pas fixé.

L’innovation est plus qu’une question de technologie ou de processus, une affaire inhérente à la volonté de femmes et d’hommes de tracer un chemin. C’est sur quoi s’attarde le troisième et dernier volet.

Retrouvez la première partie de ce dossier ICI

Retrouvez la troisième partie de ce dossier ICI

Retrouvez la CCI du 92, le 25 novembre prochain aux Chemins de l’innovation #7

About the Author

L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

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