Start-up : Explication sur les levées de fonds

Les start-up annoncent leur levées de fonds en émaillant leurs communiqués de termes tels que seed, série a, série b, etc… Derrière ce code financier se cachent des situations très concrètes qu’il convient de comprendre avant de se plonger dans l’univers du financement des start-up.

La levée de fonds en Seed

Le seed désigne le premier vrai tour de table précédé par le pré-seed qui mélange un mix subventions et  love money). Il a pour objectif de financer la validation marché à plus grande échelle et la recherche d’un financement complémentaire.

Love money Littéralement «  l’argent de l’amour » est une pratique née aux Etats-Unis dans les années 1960. Il est utilisé quand des personnes proches d’un créateur d’entreprise (amis, famille, entourage, relations, collègues…) lui prêtent de l’argent pour financer son projet. En France, cette pratique, encouragée par les pouvoirs publics depuis 2000, se développe et représente une solution alternative pour les petits créateurs peu fortunés. Un quart des nouveaux entrepreneurs ferait d’ailleurs appel à la famille ou aux amis pour se lancer.

Habituellement, le seed concerne des montants compris entre 250k et 700k€ et rassemble des business angels et des petits fonds d’amorçages. En France, le dispositif FEI de la BPI permet d’obtenir un prêt d’amorçage du montant des fonds levés.

La  levée de fonds en série A

La série A, en logique financière désigne le second tour de table. Il vise à rendre « scalable » l’entreprise et d’assurer sa rentabilité. La « scalabilité » définie la capacité d’une offre à s’adapter à un changement d’ordre de grandeur de la demande. Cette série permet une installation au national et une première préparation à l’internationalisation. Les start-up grand public doivent atteindre une masse critique d’utilisateurs pour bénéficier d’une traction efficace et obtenir des montants entre 800 000 et 3 millions d’euros. Généralement, les investisseurs historiques d’une start-up versent de nouveau au pot et des fonds d’investissement traditionnels font leur entrée. L’écosystème en France est généralement considérée comme favorable aux séries A.

La levée de fonds en série B

La série B confirme la scalabilité de la start-up qui génère une bonne traction des utilisateurs, et a mis en place un business model cohérent.  Se passer du second, implique pour réussir une série B, que le nombre d’utilisateurs de la solution de la start-up « crève le plafond ».

Les séries B visent clairement à permettre à la start-up à entamer sa conquête du marché à l’international, de rendre encore plus scalable le modèle voire de commencer à entamer sa croissance par acquisition et organique.

Si une série B concerne généralement plusieurs des investisseurs impliqués dans la série A., il est fort probable que se manifestent des professionnels internationaux de l’investissement dont le potentiel de financement est bien plus important.

La levée de fonds en série C

La série C a pour objectif de permettre à une entreprise d’accélérer et de multiplier ses actions. Elle vise à croître rapidement, ou de mettre sur pied une stratégie plus agressive envers ses concurrents pour augmenter ses parts de marché. La série C permet d’accentuer le développement à l’international amorcé par une série B. Les montants décollent de quelques dizaines à plusieurs centaines de millions d’euros. A ce stade, les investisseurs de taille modeste ne peuvent bénéficier des liquidités suffisantes et les entreprises se tournent souvent vers des fonds spéculatifs. On rentre alors dans le monde des grandes start-up globales dont certaines seulement parviendront au stade de Licorne.

 

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L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

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