Le deuxième webinar organisé par l’Observatoire COM MEDIA a donné la parole à différents acteurs de la filière de la communication : industriel, agence de communication organisateur d’événementiel, analyseur de datas.
Résumé du webinar
Dominique Scalia ouvrait les échanges en rappelant que les secteurs de la filière de la communication étudiés et animés par l’association rassemblaient 46 000 entreprises qui avaient particulièrement souffert. Il rappelait que la principale préoccupation de ces entreprises, dont une immense majorité de TPE, était avant tout la trésorerie.
Nicolas Dudkowski soulignait que le secteur de l’event avait subi un coup d’arrêt brutal mais qu’il retenait deux maîtres mots : Transformation pour les entreprises et innovation pour les métiers. Il a tenu à confirmer que plus de la moitié des entreprises du secteur de l’événementiel ont fait appel au PGE et qu’elles sont encore largement « perfusées » par le dispositif d’activité partiel porté par l’État. Parmi ses constats, il expliquait que bon nombre d’events étaient déjà des succès en terme d’impact d’image sans qu’il n’y ait besoin d’aucun public de mobilisé comme la diffusion virale d’un logo à travers les réseaux sociaux. Il est donc souhaitable à l’avenir de trouver un juste équilibre entre les events publics et ceux faisant appel à Internet. Enfin, Nicolas Dudkowski rappelait combien avait été importante la solidarité des annonceurs qui avaient honoré leurs commandes et la résilience ainsi que l’ingéniosité de leurs prestataires qui étaient parvenus à livrer les commandes maintenues.
Loïc Lefebvre saluait l’autonomie et les prises d’initiative des personnels restés sur les sites de production. Il notait également que la relation avec les clients s’est tout de suite reposée sur une élan de solidarité qui a engendré de meilleurs échanges et une plus grande fidélisation. Cependant, les industriels vont devoir innover pour s’adapter aux périodes de calme et de perturbation. Ils devront apprendre à agir vite pour répondre aux stratégies des clients, ce qui réclame une très grande flexibilité. Sans doute qu’à l’avenir, les industriels souffrant le plus seront ceux dont la création de valeur ne repose que sur une seule activité.
Jacques Armessen se félicitait lui aussi de la #solidarité durant cette crise qui est bien plus forte que celle de 2008. L’État a joué son rôle, des clients ont agit pour préserver la chaine de valeur de leurs prestataires, les nouveaux collaborateurs ont poursuivi leur intégration. Il expliquait également comment certains points de rencontre virtuels généraient plus de trafic que des réunions en présentiel. Il posait aussi la question sur le rôle de l’agence de communication et comment elle peut inscrire le télétravail dans son rôle de lieu de vie, d’apprentissage et d’échange. Enfin, il insistait pour rappeler qu’une marque sans prise de position n’avait pas d’influence et que l es plateformes des marques étaient appelés à connaitre de grands changements.
François Lienart rebondissait sur les propos tenus par les autres intervenants. Il mettait en garde les marques contre le vieux réflexe qui consiste à couper les budgets communication alors qu’un euro investi dans la publicité générait un PIB multiplié par huit en moyenne. Il recentrait son intervention sur la nécessité d’accompagner l’accélération des transformations et réinventer le modèle grâce à l’innovation.
Dominique Scalia concluait cet échange en rappelant le rôle pivot de la Médiation des entreprises dans l’accompagnement des entreprises en difficulté. Il saluait Pierre Pelouzet qui anime le comité de crise des délais de paiement au côté du médiateur du Crédit.
L’Observatoire COM MEDIA poursuit ses efforts pour alimenter le débat, connecter les professionnels entre eux et diffuser ce vent d’optimisme dont a besoin l’ensemble de la filière de la communication en relayant les belles initiatives du #DefiEntreprisesSolidaires porté par la Médiation des entreprises.
D’autres webinars suivront courant juin.