Créer un écosystème favorable à l’innovation est essentiel

Toute entreprise est, par définition, innovante. Ces innovations peuvent être diverses et poursuivre différents objectifs. Sans innovation, la stratégie à long terme d’une entreprise peut être compromise. Pour autant, sommes-nous tous innovants dans nos entreprises ? Devons-nous l’être ? Quelles sont les opportunités et les limites que cela génère ?

S’il peut être communément accepté que l’innovation est devenue de plus en plus essentielle pour les entreprises, la nécessité d’impliquer toutes les parties prenantes internes et externes ne s’est pas encore imposée. Il est particulièrement important de noter qu’une des principales attentes des individus dans une entreprise est la quête de sens, ainsi que la recherche de reconnaissance. Cette quête nécessite quelques prérequis : l’envie d’être innovant au travers du partage, de la découverte, de la curiosité, de l’acceptation de l’échec, et de la confiance. Cette confiance peut être accentuée par les nouvelles formes de management qui émergent, notamment autour de la notion de bienveillance qui veille à ce que chaque partie prenante soit traitée de manière équilibrée sans tomber dans la naïveté ou l’angélisme : vitesse, simplicité et bienveillance sont 3 valeurs primordiales dans l’open innovation.

Au-delà de cette quête personnelle qui doit bénéficier à l’entreprise, la gouvernance joue un rôle essentiel dans son succès. Le renouvellement de ces organes de gouvernance doit permettre de mettre en avant des salariés de l’entreprise qui incarnent l’innovation dans toute sa globalité et en faire des ambassadeurs auprès de l’entreprise dans son ensemble pour faciliter la mobilité, l’agilité et l’autonomie en interne, donner confiance et découvrir de nouvelles pépites. Toutefois, plus l’entreprise est importante, et plus l’inertie sera profonde et les moyens réglementaires et légaux contraignantes. La loi na va pas, et ne peut pas aujourd’hui, aller aussi vite que les innovateurs.

Les entreprises doivent aussi s’appuyer sur leur environnement extérieur pour accélérer leur développement, leur croissance ainsi que leur rentabilité. Ainsi, on remarque que les grands groupes qui ont fait l’effort de travailler et de coopérer avec leur écosystème et particulièrement des start-ups sur l’innovation ont la rentabilité et la valorisation boursière la plus forte. Pour preuve, sur les 100 premières grandes entreprises, 1 entreprise sur 2 a des interactions construites, structurées et régulières avec des start-ups. Sur les 100 dernières, 1 entreprise sur 5 interagit avec elles.

Cet environnement se caractérise également par le cadre économique, juridique et fiscal favorable à l’innovation. En France, les entreprises innovantes peuvent bénéficier d’une politique fiscale intéressante. Avec le crédit d’impôt recherche (CIR), les entreprises peuvent déduire 30% de leurs dépenses en R&D du résultat de l’entreprise. Elles peuvent également déduire les charges concernant l’embauche d’un jeune docteur ou les charges liées à la sous-traitance de leurs dépenses de R&D à un organisme public. Comme le CIR vise seulement les dépenses techniques et technologiques pour un nouveau produit, le crédit d’impôt innovation (CII) a été créé pour élargir cette mesure et est spécifiquement destiné aux PME. En plus de ces processus, la loi TEPA a été votée pour permettre des réductions d’impôts dans le but de favoriser les investissements dans les PME de la part des particuliers. C’est d’ailleurs cette loi qui a conduit à créer l’opération « 3 minutes pour convaincre » qui donne l’opportunité, chaque édition, à environ 15 start-ups de pitcher pour effectuer des levées de fond, créer des partenariats et/ou obtenir de nouveaux clients. 5 ans après leur pitchs, 80% des entreprises sont encore en activité.

En outre, d’autres dispositifs sont mis en place pour aider les entreprises innovantes tels les incubateurs, les accélérateurs, la BPI ou encore les plateformes d’innovations (cf. Open Commedia). Ces dernières, grâce à des appels à compétences, permettent de stimuler les innovations collaboratives entre grands groupes et start-ups/PME innovantes.

Créer un écosystème interne et externe favorable à l’innovation est essentiel… Mais sans contractualisation, pas de développement… Et sans contractualisation sur le court terme, pas de logique de partenariat sur le long terme. Il est donc clé de créer des dispositifs qui permettent de donner confiance à chaque acteur et de développer une logique vertueuse de construction commune autant en interne qu’en externe, autour d’une concurrence saine et loyale. Chaque acteur se doit être innovant pour répondre aux mutations profondes que connaît la société dans toutes ses composantes. Collaboration, bienveillance, mixité et innovation, telles sont les clés de la réussite de demain

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L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

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