Event HOW Experiences – Communication interne… Ou pourquoi penser communication tout court

Ils étaient plus de 50 participants au M95 de GRDF pour assister au dernier événement HOW Experiences co-organisé le 8 novembre par l’Observatoire COM MEDIA et Hello Open World, une initiative d’open innovation inspirée par KPMG. Au programme : Table ronde, pitchs de start-ups et networking pour une matinée tout à la fois studieuse et détendue.

Les participants furent accueillis d’abord par Xavier Kutalian en charge du Développement du M95, espace de corpoworking de GRDF.

 

 

Michel Paolucci, associé KPMG en charge de l’initiative HOW et Dominique Scalia, président de l’Observatoire COM MEDIA ouvraient l’atelier. Michel Paolucci rappelait les contours de l’initiative portée par KPMG notamment en quoi elle contribuait à l’acculturation aux enjeux de l’innovation des grands groupes de différentes filières, dont celle de la communication.

Dominique Scalia rappelait la nécessité pour les grands groupes d’accompagner la filière de la communication en constante mutation et d’augmenter drastiquement la part des investissements en matière d’innovation.

 

Une table ronde où la communication est bien passée

Les compétences étendues des intervenants (transformation numérique, communication et RH) ont contribué à la richesse des échanges. Jérôme Chambin, Communication & Digital Executive VP de GRDF, Virginie Flore, Directrice du développement RH de Spie Batignolles, Sandrine Joseph, Responsable PMO Transformation Digitale d’Orange et Matthieu Maloux, Fondateur de la start-up Pukka se sont appliqués à présenter les conditions d’une communication interne réussie à l’ère du numérique.

Tous se sont accordés pour témoigner que la barrière entre communication interne et externe n’avait jamais été aussi mince.

Au niveau des collaborateurs, libérer la parole doit les encourager à devenir des ambassadeurs de leur entreprise. Les solutions numériques permettent de fédérer un grand nombre de contributeurs. Ainsi, 11 000 des 12 000 collaborateurs chez GRDF disposent d’un compte ouvert sur Yammer et 4 500 suivent le fil twitter qui leur est dédié.

Il est ainsi possible de créer au sein de l’entreprise des micro-communautés spécialisées sur des problématiques liées aux métiers. Leurs membres contribuent à enrichir les savoirs de l’ensemble des collaborateurs. Au sein d’une population de 77 000 collaborateurs comme celle d’Orange France, une approche ascendante (bottom-up) plutôt que strictement descendante (top-down) favorise la constitution d’une véritable « force de frappe » prête à valoriser les offres de l’entreprise mais aussi à la défendre en cas de communication de crise. Cette masse de contenus à la disposition de la communication contribue aussi à enrichir ses éléments de langage et à affiner ses messages destinés aux médias traditionnels. L’interne nourrit l’externe plutôt que de le subir.

Bien entendu, tous les salariés ne sont pas égaux lorsqu’il s’agit des outils digitaux.  C’est pourquoi, il convient d’encourager les plus « geeks » d’entre eux à former leurs collèges qui le sont moins.

Cependant, cette liberté de parole doit être accompagnée par le management et le Comex avec une démarche qui soit pédagogique. L’erreur étant humaine, il est préférable d’expliquer à un collaborateur ses erreurs de langage et l’encourager à les corriger, plutôt que de sortir tout de suite un « carton jaune ».

En étant accessible tout en acceptant de répondre directement aux interrogations des collaborateurs, le management aura davantage la capacité d’instaurer un climat de confiance. C’est la responsabilisation de l’ensemble des salariés sur l’importance de la communication qui permet alors une autorégulation naturelle de la part du collectif.

Quand les collaborateurs s’expriment et « parlent vrai », leurs messages passent mieux alors auprès du public. Ils facilitent, entre autres, les campagnes de recrutement.  C’est vrai pour un groupe comme Spie batignolles où RH et service communication travaillent de concert aussi bien sur les réseaux sociaux que durant les job-datings. Les témoignages des salariés sur leurs réalités opérationnelles et leur présence sur les affiches diffusent auprès des candidats une image du groupe authentique et pleine de bons sens.

A l’heure de la digitalisation, il est nécessaire cependant de veiller à garder l’humain au cœur de la communication en mixant intelligemment supports numériques et médias traditionnels (print et événements).

Réussir l’intégration de solutions digitales demande de la part des entreprises qu’elles portent leur choix sur des solutions existantes plutôt que de chercher à les réinventer. En outre, elles doivent veiller à assurer un équilibre entre le marketing et l’innovation dans une ligne budgétaire bien cadrée. Il est nécessaire par conséquent que toute innovation en matière de communication soit couplée avec des KPI capables d’évaluer ses performances.

Pour continuer à innover, les entreprises se tournent de plus en plus vers les start-ups qui proposent des solutions diverses et variées incluant gestion de communautés, analyse des flux, jusqu’à la gamification. Il est généralement difficile de prévoir les résultats d’une nouvelle solution et si elle donnera pleine satisfaction, aussi une start-up et son client ont tout intérêt de s’assurer au préalable qu’elle bénéficie d’une première phase d’expérimentation solide avant tout déploiement généralisé.

Pour conclure, les participants à la table ronde ont partagé leur optimisme quant aux possibilités offertes par le numérique et se félicitaient que la communication d’entreprise devient véritablement l’affaire de tous les salariés et non plus de quelques initiés.

Pitchs des start-ups, 5 mn pour convaincre

La table ronde a fait place à quatre start-ups. Brainlinks-Toguna, Insideboard, Skillbase, Wait.it. Elles ont présenté chacune leur solution durant un pitch de 5 mn.

 

Un networking pour amorcer les premiers échanges

Après quelques échanges avec la salle, les participants ont disposé d’une heure pour échanger, demander des détails supplémentaires sur les solutions présentées, échanger des coordonnées et envisager des rendez-vous rapides.

About the Author

L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.