Evénement « Osez l’économie de demain », un nouvel adhérent de la région Grand Est témoigne

Le 13 décembre dernier se tenait l’événement « Osez l’économie de demain », organisé par Marie Tribout, présidente de « Ecosystème Innovation Responsable » au Centre des Congrès de Metz. Dominique Scalia, président de l’Observatoire COM MEDIA, participait à la première table ronde de la plénière sur le thème « Communication et marketing 360° ». Elle était présentée par Michel Paolucci de KPMG, et Lucille Desjonquères de Women’s Forum et Xavier Lefevre de fair&smart prenaient la parole à ses côtés.
À cette occasion, l’Observatoire COM MEDIA confirmait son déploiement dans la région Grand Est. Nous communiquerons sur les actions opérationnelles qui seront menées dans la région dès l’année prochaine.

C’est à cette occasion que Xavier Lefevre, CEO de la start-up fair&smart a décidé de rejoindre l’écosystème de l’association. Nous avons souhaité lui poser quelques questions…

fair&smart est une start-up spécialisée dans la confiance numérique. Nous développons des solutions de gestion de données personnelles à destination des particuliers et des entreprises.

 

Que pouvez-vous nous dire sur les spécificités de la région Grand Est ?

La région Grand Est est résolument tournée vers l’Europe car elle a quatre frontières (Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse). Elle représente donc une porte d’entrée idéale sur les marchés étrangers limitrophes pour une jeune start-up comme la nôtre.

La problématique que nous adressons chez fair&smart, celle d’une bonne gestion des données personnelles, se pose quel que soit le pays d’origine des entreprises. Nous cherchons à répondre à tous les besoins en prenant en compte les spécificités culturelles.

Les Allemands par exemple sont très attachés au respect de la vie privée. Parmi les peuples européens, ce sont eux qui lisent le plus les conditions générales d’utilisation. Nous sommes sûrs de trouver un écho sur ce marché en particulier.

Pouvez-vous nous parler de la table ronde à laquelle vous avez participé lors de l’événement « Osez l’économie de demain » ?

Nous participons à ce forum depuis plusieurs années déjà. La force de ce salon est d’offrir à la fois des tables rondes et des interventions qui représentent de vrais apports théoriques et pratiques sur de nombreux sujets qui nous intéressent.

L’autre intérêt de ce forum est de faciliter les échanges entre les innovateurs (majoritairement des start-ups) et des directions de grands groupes, à la recherche de solutions innovantes disruptives sur certaines thématiques. C’est LE rendez-vous annuel qui facilite ces échanges.

Dans le cadre de ce salon, j’ai eu l’opportunité de participer à une table ronde où était d’ailleurs présent Dominique Scalia, président de l’Observatoire COM MEDIA, sur le thème « Communication et marketing 360° ».

Aujourd’hui en 2018, une entreprise ne peut plus penser sa communication sans prendre en compte l’exigence de transparence des particuliers sur l’utilisation de leurs données personnelles. Faire du profilage ou de la collecte de données de façon opaque, ou même dans le dos des individus via les réseaux sociaux, c’est prendre un gros risque sur la perception que le particulier va avoir du comportement de cette entreprise.

Au cours de cette table ronde, j’ai évoqué notamment ce que j’appelle la responsabilité digitale des entreprises : c’est une nécessité de promouvoir un usage éthique et transparent des données personnelles des clients et prospects. Cela doit émerger comme un élément à part entière d’une politique de responsabilité sociale et environnementale.

Nous remarquons une sensibilisation croissante de la population à la gestion de ses données personnelles. Tout le monde voudrait un meilleur contrôle. Malheureusement, il existe aujourd’hui encore très peu d’outils le permettant. C’est là qu’on voit combien depuis plus de 15 ans, l’économie numérique s’est vraiment développée sous l’influence des GAFA, pour qui ce sujet était plutôt mis sous le tapis. Encore aujourd’hui, il existe bien peu d’outils permettant d’avoir une vue globale de ses consentements et de ses données personnelles. Mais les choses changent.

La prise de conscience se fait aussi du côté des entreprises, car elles constatent que la méfiance des clients impacte l’économie numérique dans son ensemble. Il est urgent de restaurer la confiance. Selon une célèbre étude du BCG (The Value of Our Digital Identity), d’ici 2020, la création de valeur perdue est estimée à 440 milliards d’euros en Europe à cause de ce manque de confiance.

Par ailleurs, selon TRUSTe (Consumer Privacy Index), cette année, trois individus sur dix ont désinstallé une application ou interrompu une transaction uniquement à cause de doutes sur l’usage ultérieur de leurs données personnelles. Il y a deux ans, on n’atteignait pas les 10%.

C’est la preuve concrète que la manière dont les entreprises utilisent les données personnelles influence directement le business. Certaines ont déjà compris qu’il y a une réelle opportunité à se placer tôt sur ce créneau de la transparence et de l’éthique. Elles ont probablement raison car le sujet est très complexe, nous en savons quelque chose.

Quelle opinion avez-vous de l’Observatoire COM MEDIA ?

J’apprécie qu’une association comme l’Observatoire COM MEDIA s’implante dans la région Grand Est. J’ai découvert à cette occasion les actions portées par son écosystème, notamment le groupe de travail RGPD, auquel nous participerons.

C’est pourquoi nous sommes ravis de cette adhésion à l’association. Nous avons déjà commencé en nous inscrivant à la plateforme d’innovation et de co-création.

Retrouvez plus d’informations sur fair&smart dans notre article Parole d’entrepreneur en cliquant ici !

About the Author

L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

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