Accord de Bonnes Pratiques Acheteurs/Prestataires : Point de vue de Jean BOUVEROT (Ministère de la défense)

Dans les relations commerciales, entre prestataires et acheteurs, il est commun de penser que l’un gagne davantage que l’autre… Dans ces circonstances, il est préférable d’être celui qui l’emporte. Ce comportement conduit à une défiance réciproque. Et chacun s’en plaint, perdant du temps à reproduire des documents, à calculer un coût de revient sans donnée, ou regrettant de ne pas disposer de la possibilité d’apprendre des succès ou des échecs commerciaux, par manque d’information en retour. L’acheteur est en recherche de transparence sur les coûts, tandis que le vendeur lui reproche une attitude parfois trop fermée à l’innovation, au profit de la recherche du meilleur prix. Commédia et la CDAF ont fait le pari audacieux d’oser la confiance. Je me souviens des premières réunions dans lesquelles chacun s’observait… Puis, on se disait nos quatre vérités… Parfois le ton montait… Et enfin, chacun a accepté d’entendre les préoccupations de l’autre. Il s’est alors engagé une négociation sur chaque pratique afin de l’améliorer collectivement : « je modifie cela, si toi tu fais ceci ! ». Je pense que les participants des deux collèges peuvent être fiers de leur travail. Ils ouvrent la voie à d’autres filières, et montrent que le pari de la confiance peut réellement faire gagner du temps (meilleure visibilité des actions de l’autre). C’est un facteur important dans le développement de l’innovation. Il convient désormais de transformer l’essai dans la pratique !