L’innovation, pour quoi faire ?

Alors que les entreprises se sont toutes lancées dans la course à l’innovation, comment peuvent-elles se démarquer ?

Comme le définit la BPI, les entreprises peuvent développer différents types d’innovations  : l’innovation commerciale, l’innovation sociale, bien sûr la fameuse innovation technologique mais aussi l’innovation incrémentale qui est plus disruptive que l’innovation radicale.

Face à l’ubérisation de nombreux secteurs d’activités, innover est devenu une nécessité et un impératif pour survivre. La désintermédiation des secteurs force les entreprises à sans cesse se renouveler et donc innover. Ainsi, innover est avant tout une question de survie.

Mais il ne suffit pas d’innover pour survivre, il faut également innover pour percer. Innover pour créer son propre océan bleu, cette niche tant convoitée par les entreprises dans l’espoir de devenir pendant quelques temps le leader d’un marché. Pour être leader, il faut aussi disposer d’outils technologiques et d’un savoir-faire référents. Ce savoir-faire permettra de bien cibler les besoins des clients afin de leur délivrer une offre, un service et/ou un produit personnalisé et adapté à leurs attentes.

Cependant, derrière chaque réussite, se cachent souvent des polémiques contre lesquelles les entreprises doivent lutter. En effet, quand elles développent une innovation qui bouscule les codes et redistribue les cartes du jeu concurrentiel, des mécontentements apparaissent et l’image de l’entreprise peut en pâtir. Il faut alors réussir à contenir les critiques pour ne pas assombrir sa réputation.

Cette nécessité d’innovation est également liée à l’évolution des cycles de modèles économiques qui sont passés d’une vision long terme (10-15 ans) à une vision court terme (3-5). Il faut alors innover pour s’adapter aux évolutions du marché voire les anticiper. L’ubérisation et la digitalisation de l’économie sont des facteurs clés à prendre en compte.  Tout nouveau modèle doit aujourd’hui faire appel au numérique et donc à de la technologie qu’il faut savoir maîtriser et développer. Même si tout n’est pas technologie, le digital est aujourd’hui au cœur des réflexions. Cette transformation numérique mondiale pose des enjeux divers via l’émergence de nouveaux acteurs dont les parts de marché se forgent sur le numérique et qui peuvent balayer les barrières géographiques. De nombreux marchés sont aujourd’hui internationaux et non plus nationaux ou locaux. Face à cette globalisation accrue de l’économie, l’innovation n’est pas un gadget. Si les entreprises n’innovent pas ici, d’autres innoveront ailleurs. Certains secteurs comme la filière de la communication ont bien constaté cette mondialisation et désintermédiation. Où avant il n’y avait que quelques acteurs locaux et nationaux, il y a maintenant une multitude d’acteurs, des acteurs européens voire même internationaux.

La financiarisation de nombreux organes de direction des entreprises nécessite que ces entreprises innovent pour ne pas perdre leurs actionnaires au profit de nouveaux acteurs. Cela contribue à l’établissement de stratégies qui permettent des retours sur investissement à court terme, ce qui a des conséquences sur l’innovation, au-delà de leur financement, facteur clé de la constitution du capital. Innover, c’est également échouer. Toutes les innovations ne débouchent pas sur de nouveaux marchés ou la conquête de nouveaux clients. Cela entraine donc des pertes qu’il faut pouvoir compenser en se réinventant et en innovant davantage. Diriger son entreprise peut être comparé à une partie de poker. Dans une partie de poker, tout comme lors du jeu concurrentiel que les entreprises se livrent, il faut savoir arrêter. Le chef d’entreprise doit savoir arrêter d’investir ou de produire au juste moment, quand il sent que l’offre ne trouve pas la demande. A contrario, il y a des moments qui sont opportuns pour continuer le jeu. Tant que l’on peut percevoir une certaine valeur à l’investissement en cours, il faut continuer. Ainsi, il faut savoir détecter dans quelle phase nous sommes. Face au dilemme de redoubler d’efforts ou d’arrêter, les entreprises doivent être capables de prendre des décisions de manière agile et de les exécuter. L’exécution des décisions peut être une partie importante dans le succès d’une innovation.

Pour conclure, il y a de multiples raisons d’innover mais également de manières de le faire.L’innovation est devenue une composante primordiale dans notre société et les entreprises se retrouvent dans l’obligation d’innover à des rythmes soutenus. Face à la concurrence accrue, elles doivent essayer de se renouveler le plus et le plus vite possible pour éviter de disparaître. Cet enjeu d’innovation est aussi important pour les PME que pour les grands groupes. Les PME se doivent d’innover pour exister, de par leur taille et leurs ressources assez limitées, elles doivent réussir à faire parler d’elles. Quoi de mieux que l’innovation pour bousculer les codes ? Les grands groupes eux se doivent d’innover pour ne pas rester inertes face aux évolutions des marchés.

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L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

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