Ils ont été plus d’une centaine à répondre présent à l’invitation de l’Observatoire COM MEDIA le 14 mai 2019. L’événement « Entreprises : missions et raisons d’être » s’est déroulé le 14 mai 2019 8h30 à 12h00 au Lemnys du Groupe La Poste paris 15e.
Bouchra ALIOUAT acquiesçait en ce sens déclarant que les entreprises devaient passer de la diversité à une véritable inclusion au sein de leurs équipes.
Dominique SCALIA détaillait quelques-unes des actions de l’Observatoire COM MEDIA en matière de recrutement et d’ouverture à l’handicap dans la filière de la communication. Un pari difficile mais un enjeu majeur.
La Table ronde « Entreprise à mission, privilège de grande ? »
Elle rassemblait Anne-France BONNET, fondatrice de Nuova Vista, Gildas BONNEL, président de Sidièse et Guillaume DESNOËS, fondateur d’Alenvi, tous trois membres de la Communauté des entreprises à mission.
Qu’est-ce que l’entreprise à mission ?
Si l’entreprise à mission recouvre une variété de formes, elle se définit par quatre principaux actes :
MISSION : Formulation d’une mission, librement définie, dotée d’un impact social, sociétal ou environnemental positif, engageant les actionnaires (inscription dans les statuts ou tout autre document officiel)
ENGAGEMENTS : Adoption d’une mission engageant l’entreprise auprès de ses parties prenantes à déployer les moyens nécessaires pour accomplir sa finalité sociétale
EVALUATION : Traduction de la mission dans des engagements et objectifs chiffrés, objectivés et évalués à un rythme annuel
GOUVERNANCE : Intégration des enjeux de la mission au sein de la gouvernance de l’entreprise, soit au sein de l’organe de contrôle principal soit par la création d’un comité ad hoc.
L’entreprise à mission est un levier d’alignement des parties prenantes. Elle apporte de la cohérence et favorise l’adhésion des salariés à un projet commun.
Muriel BARNEOUD rebondissant sur les témoignages des intervenants constatait que jamais nous n’avions eu autant de pouvoir, comme citoyen, client ou fournisseur, mais aussi un si puissant sentiment d’impuissance.
Quant à Dominique SCALIA, il rappelait que les grands groupes avaient sans nul doute un rôle moteur sur l’entreprise à mission tout autant qu’ils l’avaient porté lors de la loi LME sur le respect des délais de paiement ; leur responsabilité vis-à-vis de leurs fournisseurs demeurant un élément majeur pour assurer la pérennité des TPE/PME.
La filière de la communication étant particulièrement exposée avec 41 000 entreprises dont 99% sont des TPE/PME.
Parmi les autres sujets abordés au cours de cette table ronde : la nécessité pour des entreprises hétérogènes de se rassembler autour de missions communes, l’apparition de nouveaux modes d’organisation et de métiers en rapport avec des missions RSE élargies, comment les engagements pris par les marques seraient perçus et jugés par les consommateurs.
TPE/PME : Les nouvelles mesures pour favoriser l’épargne salariale
Il commençait par rappeler le contexte social difficile et de poser la question « Passons-nous de l’âge d’or du capitalisme à l’âge de la colère du capitalisme ? » avant de préciser que le PACTE préparait l’entreprise des années 2020 à intégrer un modèle de développement alliant efficacité économique et sociale., car elle ne peut plus s’exonérer des défis de l’urgence sociale et environnementale.
Parmi les mesures prévues par la loi PACTE, François PERRET mentionnait la suppression du forfait social sur les sommes versées au titre de l’intéressement pour les entreprises de moins de 250 salariés, ainsi que sur l’ensemble des versements d’épargne salariale (intéressement, participation et abondement de l’employeur sur un plan d’épargne salariale) pour les entreprises de moins de 50 salariés. Des dispositions d’ores et déjà en vigueur depuis le 1er janvier 2019, car intégrées dans la loi de financement de la Sécurité sociale.
David LACOMBLED concluait en rappelant quelques-uns des défis à relever par les entreprises de la filière de la communication (travail décentralisé, exigences nouvelles des jeunes diplômés, rapidité de l’échange d’informations). Il concluait en précisant qu’il fallait aux acteurs de la filière de la communication agir vite et rester positifs et inventifs dans un monde en constante et rapide évolution et de citer Georges Bernanos « l’espérance est un risque à courir ».
Dominique SCALIA et Muriel BARNEOUD remerciaient les participants et la nécessité de poursuivre les efforts de tous pour apporter des réponses factuelles aux entreprises de la filière de la communication qui vivent une période de questionnement quant aux fondamentaux de leurs activités.