Les atouts de la démarche sont nombreux. En termes de calendrier, tout d’abord. Alors que les procédures judiciaires s’estiment en années, il est, là, question de semaines, voire de jours. «
Cela peut prendre une heure s’il s’agit d’un simple malentendu, mais, en général, les médiations aboutissent dans un délai moyen de quinze jours à trois mois », relève Pierre Pelouzet. Par ailleurs, dans la formule proposée par l’Etat, la médiation est gratuite
«… alors qu’il faut compter 50.000 et 100.000 euros par partie et par instance pour un conflit judiciaire. Les entreprises ne peuvent pas se le permettre », rappelle Charles Coutier, ancien dirigeant de Coutier Industrie, qui a fait appel à la médiation une quinzaine de fois au cours des trois dernières années (voir exemple complet sur le Web). En termes de réputation, également, puisqu’elle est confidentielle. Enfin, et surtout, la médiation permet la poursuite des relations commerciales entre les partenaires un temps fâchés…
« Le médiateur est là pour ménager les deux côtés. J’ai non seulement gardé ma relation commerciale avec mon client, mais, depuis la médiation, nous avons signé de nouvelles licences, pour de nouveaux modules », explique Bruno Péau,
PDG de l’éditeur de logiciels WinLog, qui a été sauvé par la médiation, alors que son entreprise était sur le point de mettre la clef sous la porte à la suite d’un désaccord commercial avec l’un de ses principaux clients (voir exemple complet sur le Web). La clef du succès ?
« Mettre des gens autour d’une table pour qu’ils se parlent et s’écoutent permet de résoudre les conflits, car on réintroduit de l’humain dans la relation commerciale. Les grandes entreprises et les PME évoluent dans des mondes différents, avec des unités de travail, des échelles, sans rapport. Il faut ramener chacun dans le monde de l’autre… », assure Pierre Pelouzet. Et çamarche : le taux de réussite affiché par le médiateur interentreprises atteint 80 %.
« Nous recevons plusieurs centaines de dossiers par mois. Compte tenu des médiations menées avec des fédérations ou des syndicats et des médiations de branche, nous avons aidé plus de 230.000 entreprises en trois ans. »