[Synthèse] Accès des entreprises innovantes à la commande publique

Au travers d’aides au financement, de dispositifs incitatifs, d’un accès facilité aux acheteurs publics, d’outils de simplification, de rencontres ou encore de speed meeting ou POC (Proof of Concept), l’accès des entreprises innovantes à la commande publique doit répondre à des enjeux territoriaux et sociétaux mais aussi favoriser l’indépendance et la sécurité du pays. Cependant, la mobilisation des acteurs publics en faveur des entreprises privées s’est trop souvent contentée de se limiter à une aide au démarrage économique de ces entreprises.

La commande publique est aussi une véritable opportunité pour nos PME qui représentent en France 99,8 % des entreprises (plus de 3 millions) et près de la moitié des salariés, soit 7 millions environ.

Pour les start-ups, la commande publique est une véritable opportunité de renforcer leurs carnets de commandes, de se prévaloir de plusieurs références solides avant d’entamer leur développement à l’international et d’assurer leur pérennité.

Pour bien mesurer les enjeux de la commande publique, il faut réaliser qu’elle représente pour la seule filière de la communication une valeur de 2 Mds d’euros.

Si la prise de conscience des acheteurs publics de la nécessité de favoriser l’innovation est réelle, il demeure des leviers à mettre en place afin de faciliter les relations entre les acheteurs publics et les entreprises innovantes. Sébastien Taupiac, directeur délégué à l’innovation à l’UGAP détaillait le partenariat initié par l’Observatoire COM MEDIA qui a permis le référencement d’une dizaine de ses adhérents au sein de la centrale d’achat.

L’engagement de la commande publique, au travers notamment de l’objectif des 2 % d’achats innovants à échéance 2020, n’est pas une fin en soi mais le moyen pour l’Etat et les collectivités d’offrir un service public plus efficient dans un contexte budgétaire tourné vers davantage d’efficacité. Jean-Pierre Gérault, président du Comité Richelieu, rappelant cette réalité, insistait sur la nécessité de favoriser le business plutôt que les seules subventions pour contribuer au développement économique de nos territoires.

Partout en Europe, plusieurs pays font appel à des dispositifs favorisant leurs PME dans l’accès aux marchés publics. Philippe Berna, délégué à l’innovation au sein de la médiation des entreprises appelait les différents intervenants publics et privés à analyser ensemble  de ces réussites aussi bien que les échecs et à communiquer sur les résultats.

L’investissement public notamment en matière de financement ou d’aides au développement des start-ups doit profiter à la solidité de son économie et à garantir son indépendance technologique dans un monde instable en perpétuelle évolution. La France est reconnue  pour l’innovation de ses entreprises et le dynamisme de son économie en matière de création de start-ups mais cette forte mobilisation des pouvoirs publics serait vaine si ces entreprises innovantes, faute de financements complémentaires après leur phase d’amorçage, venaient à disparaître ou à devoir chercher à l’étranger les moyens de leurs ambitions.

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L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

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