[INTERVIEW] Tâches répétitives et chronophages, la solution que propose FOULE FACTORY aux entreprises

Rencontre avec Daniel Benoilid, Co-fondateur de Foule Factory

Observatoire COM MEDIA. Quelle est l’histoire de la fondation de Foule Factory ?

Pour ceux qui nous découvrent, Foule Factory est née en 2014 d’une histoire partagée avec Mickael Marzouk. Elle remonte en amont en 2011, lorsqu’un ami m’a confié qu’il devait saisir 2000 fichiers clients à la main pour l’intégrer à sa base de données. Son problème m’a poussé à me demander comment mettre en place un système qui permettrait d’automatiser justement la saisie de ces fichiers pour gagner un temps considérable.

O.C. En quoi votre plateforme se différencie-t-elle de ses concurrentes ?

Il s’agit d’une plateforme d’externalisation 2.0. Dans un marché très mature, beaucoup d’acteurs connaissent des difficultés à traiter des tâches répétitives et chronophages. Ils souhaiteraient les déléguer à des prestataires extérieurs et permettre à leurs propres collaborateurs de se concentrer sur des actions à plus forte valeur ajoutée. Malheureusement, les offres ne répondent pas toujours à leur besoin et manquent souvent d’innovation. Il existe bien des sociétés qui emploient uniquement des contributeurs à bas coût et à l’étranger mais la distance empêche de tisser un lien de proximité et un véritable suivi assorti d’un contrôle qualité. Notre positionnement se veut tout à la fois quantitatif mais aussi qualitatif et éthique. L’automatisation des tâches les plus laborieuses par Foule Factory passe par trois pivots majeurs.

1) Facilité d’usage. Le client n’a qu’à se connecter à notre plateforme, une fois identifié, il ne lui faut que quelques clics pour exprimer son besoin, fournir les éléments et voir sa demande commencer à être traitée.

2) Rapidité et temps réel. L’automatisation du traitement lui permet d’être immédiatement pris en main et notre client peut suivre son avancement en temps réel validation après validation.

3) Segmentation et confidentialité. Lorsqu’un projet est posté sur notre plateforme, nous le segmentons en micro tâches réparties entre plusieurs contributeurs. Chacune de ces micro-tâches est rapide à traiter et aucun contributeur ne peut en conséquence connaître l’intégralité du projet.

Notre plateforme digitale est un modèle de ce que la digitalisation rend possible désormais.  Nous ne pourrions sinon gérer autant de tâches en même temps et aussi rapidement. Ce gain de temps constitue pour nos clients une énorme plus-value.  Aujourd’hui, toutes les ressources dont dispose une entreprise en passant par Foule Factory sont liées aux facilités du digital. Nous sommes en capacité de proposer à des entreprises des milliers de ressources en un temps réduit et nous visons le temps réel lorsqu’il s’agit de la prise en charge d’un projet. Une entreprise poste son projet tandis que 150 personnes sont connectées à la plateforme et prennent en charge un ou plusieurs segments de l’opération. Ainsi, la rédaction de dizaine de milliers de fiches produit peut être réalisée en quelques jours au lieu de plusieurs semaines si elle avait été confiée en interne.

Nous offrons un service de qualité constante et optimale en un minimum de temps et en toute confidentialité.

O.C. Quels avantages retirent les contributeurs d’offrir leur service sur Foule Factory ?

Nos contributeurs sont appelés des fouleurs au sein de notre communauté. Ils sont 50 000 sur notre plateforme et résident tous en France. Nous nous assurons pour chaque contributeur de recevoir un justificatif de domicile et la photocopie d’une pièce d’identité afin d’éviter tout abus. Les fouleurs payés entre 8 et 15€ de l’heure en fonction des tâches qu’ils vont effectuer. Les projets sur lesquels ils travaillent sont variés et souvent en lien avec des enseignes prestigieuses.

O.C. Quelles sont les valeurs éthiques fondées à travers votre plateforme ?

Nos projets consistent essentiellement en des traitements de données massifs avec des tâches à faible valeur ajoutée. Nous n’avons pas besoin de compétences particulières pour les réaliser. Cependant, nous proposons à chacun de nos fouleurs des certifications en rapport avec les compétences utilisées. Nous n’acceptons que des projets respectant une certaine déontologie. Par exemple, nous refusons les sollicitations de certaines marques nous demandant de fournir des clics afin de dynamiser leurs concours sur Internet. Nous entretenons une relation très étroite avec nos fouleurs ainsi, nous avons mis en place un forum sur lequel ils peuvent exprimer leurs éventuelles interrogations auxquelles nous répondons systématiquement. Concernant nos clients, nous tâchons de leur proposer toujours le « top du top » dans les contributions. D’ailleurs, les fouleurs jouent vraiment le jeu, ce qui est stimulant pour nous. Ils savent qu’ils font partie d’une communauté et que la qualité du travail de chacun rejaillit sur les autres. Ce donnant-donnant leur permet de disposer d’un véritable complément de revenus limité à 3 000€ par an, soit 250€ par mois, pour éviter tout détournement du système. Les fouleurs sont des retraités ou des étudiants qui consacrent une partie de leur temps libre pour compléter leurs revenues. Enfin, nous espérons contribuer à limiter le phénomène du burn-out en offrant à des entreprises une alternative leur permettant de traiter plus d’informations sans accroître la pression sur leurs employés.

O.C. Quelles garanties ont les entreprises quant à la confidentialité des tâches qu’ils confient à travers votre plateforme ?

La confidentialité des projets déposés sur notre plateforme est facilitée grâce à deux facteurs.

Pour chacun des projets, un engagement de confidentialité engage à la fois nos clients et nos fouleurs. En s’enregistrant sur notre plateforme, les contributeurs cochent une case qui confirme qu’ils ont bien pris connaissance des clauses de confidentialité pour les projets qu’ils auront à traiter.

Un deuxième facteur est issu de la méthodologie même de notre plateforme. Une entreprise nous confie généralement une volumétrie très importante de données que nous segmentons en plusieurs centaines voire milliers de segments. Chaque fouleur n’ayant accès au mieux qu’à une dizaine de segments, il lui est impossible d’en tirer une quelconque information utile.

Par conséquent, nous lissons le risque de fuite.

O.C. Quelle est la procédure qui vous permet de vérifier la qualité des travaux effectués ? Mais aussi de la part des entreprises également, qu’est-ce qui vous permet de vérifier si elle respecte leur propre cahier des charges ?

Un fouleur ne répondant pas correctement aux exigences de plusieurs projets se verra contacté pour déterminer comment il peut améliorer ses livrables sous peine de se voir l’intégralité des tâches qui lui sont confiées. Il ne sera rémunéré qu’une fois son travail rendu et validé.

Notre procédure est très stricte.. Aujourd’hui, nous proposons aux entreprises différentes typologies pour leur projet. Selon le niveau de satisfaction désiré, il nous est possible de confier la même micro-tâche jusqu’à trois fouleurs. Cette dernière ne sera validée du coup qu’à l’unanimité. En cas de désaccord, on considérera qu’il y a une erreur ou qu’ils n’ont pas reçu les bonnes instructions. Nous veillons à régler le problème immédiatement jusqu’à atteindre l’unanimité. Cette procédure de vérification puis de résolution nous permet d’obtenir un taux élevé de satisfaction de la part de nos clients. Les entreprises valident les tâches et effectuent un rating de chacune d’entre-elles. Enfin, nous sommes certifiés en anglais et pouvons par conséquent prendre en charge des projets destinés à l’international.

O.C. Quel est votre point de vue sur les actions menées par l’Observation Com Media ?

Pour le moment, nous sommes un adhérent tout récent à l’association. Je trouve qu’il est intéressant de mêler à la fois la mise en relation des start-ups et des grands groupes avec des tables rondes afin de porter nos réflexions communes vers des partenariats opérationnels et accélérateurs de business. La plateforme innovation, OPEN’COMMEDIA, est un formidable outil  pour une start-up comme la nôtre car tout bouge très vite et il nous faut informer les donneurs d’ordres de toutes nos nouvelles fonctionnalités et offres de service.

About the Author

L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

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