Influence et RP: comment les grands groupes s’adaptent à l’innovation ?

Professionnels du secteur, grands groupes et start-ups se sont donnés rendez-vous le 29 mars dernier au Village by CA pour échanger autour des enjeux de la communication d’influence et des relations presse à l’heure d’Internet. Un événement organisé par Hello Open World (réseau et média d’open innovation inspiré par KPMG) en partenariat avec L’Observatoire COM MEDIA.

Une matinée sous le signe du partage autour d’un débat riche d’enseignements et la présentation de trois start-ups (Algolinked, Babbler, Magnave) adhérentes à l’Observatoire COM MEDIA.

La communication corporate connaît de profondes mutations impactant à la fois les outils, les process et les acteurs. Souligné par Michel Paolucci, associé KPMG en charge l’initiative Hello Open World et Dominique Scalia, Président de l’Observatoire COM MEDIA, la technologie doit pour autant rester un outil au service des professionnels d’un secteur qui représente la troisième filière contributrice au PIB national.

Les grandes tendances de la communication d’influence et les enjeux des grands groupes

82%, soit la part des millennials  qui considèrent que l’information diffusée sur le net est peu ou pas crédible note Caroline Hardy, Directrice Conseil chez Tilder. Au regard de ce chiffre, il est urgent que les cadres dirigeants s’informent davantage sur les particularités de la culture digitale. Ainsi, sur les réseaux sociaux, la communication corporate doit être sincère et authentique !

L’humain semble donc revenir au centre de toutes les attentions. Les nouvelles technologies, qui ont (trop) longtemps donné l’impression d’une déshumanisation de la société, se doivent aujourd’hui d’afficher un nouveau visage, moins intrusifs. La communication doit donc continuer à s’affirmer comme un domaine où priment les rencontres et les échanges afin de permettre aux collaborateurs de devenir des ambassadeurs de leur entreprise (sur les réseaux sociaux notamment).

Marie-Christine Lanne, Directrice de la communication, de l’influence et des engagements sociétaux de Generali est catégorique : « Pour un dir com, ne pas être sur les réseaux sociaux c’est presque une faute professionnelle ». Plus largement, il est nécessaire pour les cadres dirigeants d’être présents sur les réseaux sociaux. L’écosystème médiatique s’est digitalisé et démultiplié, permettant aux consommateurs d’exprimer instantanément leur point de vue.

Les influenceurs sont ainsi devenus des médias à part entière exerçant une « autorité » grandissante auprès de leurs communautés. Véritables « électrons libres », ils ne doivent surtout pas être sous-estimés mais plutôt écoutés et si possible impliqués dans l’image du groupe.

Enfin, les outils technologiques, qui sont des facilitateurs, ne doivent pas occulter l’impérieuse nécessité pour les marques de toujours réfléchir au sens donner à leurs actions (au risque de voir les messages se brouiller).

Béatrice Sutter, co-fondatrice et rédactrice en chef de l’ADN, insiste, quant à elle, sur l’essence même d’internet, comme accélérateur de l’information. La communication, devenue immédiate, manque souvent de filtres obligeant les entreprises à revoir leurs fondamentaux. En matière de communication sur les réseaux sociaux, il importe avant tout de porter des messages réguliers, positifs et cohérents. A contrario, rien ne semble plus dévastateur pour une marque, que de transmettre l’image d’une entreprise démunie face à une polémique. Ainsi, même si les grands groupes ont pris conscience de l’impact du bad buzz, une réaction tardive ou démesurée à la moindre critique les rendent particulièrement vulnérables et participent donc à nuire à leur image.

Enfin, la gestion des datas collectées constitue aujourd’hui un autre enjeu stratégique, tant au regard de l’entrée en vigueur en mai prochain de la réglementation RGPD que de son importance dans la mesure du retour sur investissement des campagnes de communication.

Grâce aux nouveaux outils technologiques, la communication devient l’affaire de tous (les collaborateurs). N’oublions jamais l’humain et faisons lui confiance !

 

Influence & RP, 3 start-up témoignent de leurs expériences

Algolinked

Solenne Lesénéchal, co-fondatrice d’AlgoLinked, a démontré comment l’algorithme mis au point par sa société facilite la relation presse en permettant à ses clients, notamment TPE/PME, de toucher rapidement des milliers de journalistes selon le centre d’intérêt et le domaine d’expertise. Les supports de communication se répartissent désormais entre le print, les ordinateurs de bureau et le mobile. Ce dernier est même en passe de devenir le point de contact préféré des français.

Interview paru sur le blog de l’Observatoire COM MEDIA

http://obs-commedia.com/actu/interview-faciliter-lacces-des-petites-entreprises-aux-medias/

Magnave

Pour Corentin Bougaran, co-fondateur de Magnave, la publicité a raté la révolution numérique. Elle est considérée comme intrusive par la majorité des internautes. Résultat : le taux de clic moyen des bannières est passé en 1997 de 45%  à …0,05% en 2017. Ainsi, sa solution propose de faire porter les messages par des influenceurs possédant des communautés fortes et engagées.

Interview paru sur le blog de l’Observatoire COM MEDIA

http://obs-commedia.com/actu/interview-magnave-facilite-la-communication-des-marques-aupres-des-influenceurs/

Babbler

Sarah Azan, Co-fondatrice de Babbler, présentait, quant à elle, une solution clé en main de création de newsrooms qui facilite la mise en relation entre journalistes et marques. Il est ainsi possible pour ces dernières de suivre les journalistes qui sont venus visiter leur profil et télécharger des contenus.

 

Interview paru sur le blog de l’Observatoire COM MEDIA

http://obs-commedia.com/actu/babbler-redonner-sens-a-la-relation-presse/

About the Author

L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

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