1000emplois/1000entreprises, un dispositif qui améliore l’efficacité des processus de recrutement

Lari Lempinen est président de Lyyti France, start-up qui propose un logiciel permettant d’optimiser la gestion d’un événement. Cela dans un objectif de gain de temps et de recentrage sur les activités principales certes, mais également et surtout afin de créer une véritable valeur ajoutée aux événements. Lyyti permet de mesurer précisément les résultats et le retour sur investissement des événements et de les utiliser comme véritables boosters d’activité et d’outils marketing utiles aux équipes commerciales.
Lari Lempinen a fait appel au dispositif 1000emplois/1000entreprises pour recruter un Brand Manager. Il nous fait part de ses premières impressions autant sur le programme que sur les relations qu’il a entretenu avec Pôle emploi.

Début 2017, nous avons ouvert la filiale française de Lyyti une société finlandaise. La maison mère Lyyti est une assez grande société, en perpétuelle expansion, comptant environ 40 collaborateurs pour un chiffre d’affaires autour de 4 millions d’euros 1. En France, nous avons la possibilité de travailler en toute indépendance ce qui nous permet d’adopter une stratégie parfaitement adaptée aux caractéristiques du marché français : nous évitons ainsi un processus de go/no go continuel avec la Finlande qui s’avérerait rapidement trop lourd à gérer.

Notre filiale française est en pleine phase de croissance et nous avons commencé à chercher un Brand Manager pour développer notre notoriété, gérer notre e-présence et la qualité du contenu de notre site internet, afin de provoquer des rencontres avec des clients potentiels pour nos équipes commerciales.
Nous n’avions pas les compétences nécessaires parmi les membres de notre équipe en France, aussi nous avons décidé de chercher un nouveau collaborateur qui maîtrise aussi bien les techniques d’Inbound Marketing que l’anglais afin d’échanger très régulièrement avec notre équipe en Finlande, sur la stratégie marketing notamment.

Tehani Leprieur, directrice générale de Lyyti France, m’avait parlé de cette opération après avoir rencontré l’équipe de l’Observatoire COM MEDIA avant de voir l’intervention de son président sur BFM TV. Nous avons alors décidé d’en savoir plus sur ce dispositif et d’y faire appel.

J’ai été surpris par 1000emplois/1000entreprises et j’ai voulu en savoir plus afin de bien cerner ses contours et connaître aussi bien nos droits que nos engagements. J’entends souvent parler du recrutement comme d’un risque qui peut mettre en péril une petite entreprise mais comme je l’explique souvent, sans risque elle n’ira nulle part. On ne peut pas en rester au stade des partenariats ou enchaîner les stagiaires.

Coté Pôle emploi, j’ai apprécié les explications qui m’ont été données ainsi que la transparence du dispositif. La transparence est une valeur importante portée par Lyyti et elle a été essentielle dans notre choix de 1000emplois/1000entreprises. Natif de Finlande, je trouve qu’en France le recrutement est trop souvent et simplement perçu comme un risque aux effets potentiellement négatifs. Dans mon pays, il demeure un risque certes, mais positif. On ne peut jamais rien garantir mais un nouveau collaborateur est tout d’abord apprécié comme un apport potentiel de richesses dans le dispositif.

Nous avons créé une fiche de poste avec Pôle emploi qu’ils ont publiée. Après une courte période de rodage, nous avons reçu quinze CV de la part de Pôle emploi présentant des profils très qualifiés. Sur cette « short list », sept candidats ont passé un premier entretien, quatre en ont passé un deuxième. Pour finir, nous avons sélectionné trois candidats pour échanger avec notre maison mère en Finlande et la directrice marketing notamment. Cela comme dernière étape avant de sélectionner le candidat qui nous semblait le plus en phase avec nos attentes. Du dépôt de la fiche de poste jusqu’au choix final, il se sera déroulé trois semaines : ce qui prouve qu’il est possible d’aller vite avec Pôle emploi à condition d’être méthodique et proactif.

Un point qui me semble important de souligner est la diversité des profils présentés par Pôle emploi : les CV ne sortaient pas du même moule. La situation sur le marché aujourd’hui est un peu complexe. Il y a des personnes très diplômées ou très opérationnelles dans les entreprises, certaines avec de gros potentiels mais peu d’expériences sur le terrain tandis que d’autres n’avaient pas un forcément le diplôme concerné par le poste mais un parcours atypique intéressant avec des résultats probants. Sylvie, diplômée de la Sorbonne avait connu une expérience chez Accenture et dans une autre PME où elle était directrice marketing, un poste polyvalent. Elle avait les compétences « hard skills », mais aussi la personnalité « soft skills » qui nous ont semblés être les plus en adéquation avec nos valeurs et nos objectifs.

Notre processus de recrutement était professionnel, avec trois entretiens qui nous ont permis d’aborder l’ensemble des questions en rapport avec le poste proposé.
J’ai également conscience que les équipes du Pôle emploi en charge de ce dispositif inédit doivent s’assurer que les entreprises participantes ne veuillent pas bénéficier d’un simple effet d’aubaine durant les quatre mois pris en charge par l’agence. Si l’objectif est de transformer un bon candidat en membre à part entière de l’équipe avec un véritable contrat de travail, il n’est efficace que si le processus de recrutement de l’entreprise participante est également sérieux de son côté.

La candidate sélectionnée se prénomme Sylvie et vient d’intégrer notre équipe. Elle va bénéficier d’une période de test d’un mois pour jauger ses capacités. Après cette première phase, nous avons prévu un plan de formation d’une durée de trois mois avec des objectifs chiffrés permettant une analyse objective et adaptée. Sitôt cette phase validée, ce qui est notre souhait le plus cher, nous proposerons à Sylvie un contrat de travail.

Après le mois d’intégration, nous utiliserons nos propres KPIs. Bien entendu, Pôle emploi sera consulté pour en assurer la cohérence. Nous nous efforçons d’assurer le suivi de notre candidate et de lui faire bénéficier des conditions optimales pour réussir. Le programme 1000emplois/1000entreprises est assez souple car il nous a permis d’opter pour un processus de 1+3 mois comme nous le souhaitions. Bien entendu, cette souplesse trouvera son efficacité sans lourdeur administrative supplémentaire et excessive même si ce programme demande un minimum de formalisation pour éliminer les entreprises peu sérieuses. J’ai la ferme conviction que ce dispositif connaîtra du succès s’il continue de concilier rigueur, transparence, souplesse et bienveillance de la part des trois parties que sont les entreprises, les candidats et le Pôle emploi ainsi que ses partenaires tels que l’Observatoire COM MEDIA.

1. Lire l’interview de Tehani Le prieur, directrice générale de Lyyti France : http://obs-commedia.com/actu/interview-avec-lyyti-devenir-un-vrai-professionnel-de-la-gestion-devenements/

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L’Observatoire COM MEDIA regroupe, depuis 2008, près de 300 acteurs de la filière de la communication (annonceurs, prestataires et institutionnels). L’association a matérialisé son positionnement autour des enjeux de la nouvelle économie de la communication. Les travaux réalisés portent sur le décloisonnement des métiers/secteurs, sur la structuration de la filière (constituée de 41 000 entreprises réparties en 19 secteurs d’activité) et sur l’accélération du business des entreprises par leur mise en relation entre les acteurs à travers des événements, des groupes de travail et des plateformes numériques.

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